Le Ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a donné une Interview au Frankfurter Allgemeinen Zeitung, qu’il a publié dans son édition du 21 novembre 2012. Michaela Weigel a posé les questions. Laurent favorise un partenariat ouvert sous des partenaires égaux de la coopération franco-allemande, où on ne donne pas de leçons mais où l’on additionne les atouts. Cette interview contient de nombreux passages concernant les relations franco-allemandes: Entre d’autres il exprime une vérité qu’on a tendance d’oublier chez nous: „D’un point de vue économique, les Allemands ne pourront connaître une prospérité durable que si l’Europe elle-même se porte bien.“
„FAZ : La relation franco-allemande est encore pertinente pour l’Europe ?
L. FABIUS : La réponse est évidemment oui. D’abord parce que la relation historique est profonde entre nous et que l’histoire compte : le partenariat franco-allemand est consubstantiel à l’Europe. Pour que celle-ci remplisse son rôle, nous avons besoin de réunir nos forces. Il existe aussi quelque chose de plus difficile à exprimer : nous avons besoin d’additionner nos vertus, qui sont différentes. L’histoire, la géographie, la stratégie, l’affectif, tout concourt à la nécessité de ce partenariat franco-allemand.“
En répondant à la question concernant la perte du triple AAA, Fabius rappelle que la France pourrait toujours financer ses emprunts d’état pour des taux qu’au même niveau que l’Allemagne. Il souligne la nécessité de l’équilibre budgétaire. Et il ajoute qu’un gouvernement ne pourrait rien dicter à un autre gouvernement.
FAZ : L’Allemagne peut-elle alors être un modèle pour la France ?
L. FABIUS : Il n’existe pas de modèle unique. En revanche, il existe, je le crois, des aspects à retenir chez l’un et chez l’autre. Nous sommes, par exemple, admiratifs du dialogue social allemand. Quand des problèmes se posent – et même avant – le patronat, les syndicats, l’Etat si nécessaire se mettent autour d’une table. En France, c’est plus difficile. Nous voulons changer cela et pratiquer systématiquement le dialogue. Autre exemple : les Français possèdent de grands groupes industriels, très performants à l’international, mais nous manquons d’entreprises de taille intermédiaire, le fameux « Mittelstand » qui fait la force de l’économie allemande. Autres différences : nous, les Français, nous sommes membres permanents du Conseil de sécurité, notre langue sera bientôt parlée par 700 millions personnes, en lien avec le développement de l’Afrique et nous possédons une culture universelle, assimilée à des valeurs qui le sont aussi – liberté, égalité, fraternité. C’est une grande chance que de pouvoir allier ces deux images.“
> Der französische Außenminister Laurent Fabius. „Wir sollten unsere Stärken addieren“ *.pdf – via l’Ambassade de France en Allemagne
> Entretien de Laurent Fabius avec le quotidien allemand „Frankfurter Allgemeine Zeitung“ – 21 novembre 2012
Außenminister Fabius hat in einem Interview, dass er der Frankfurter Allgemeinen Zeitung am 21.November 2012 gegeben hat – Michaela Weigel stellte die Fragen-, sich für eine offene Partnerschaft unter Gleichen im deutsch-französischen Verhältnis ausgesprochen, bei der keine Lektionen erteilt werden, sondern Stärken zu addiert werden sollten. Dieses Interview enthjält viele Passagen mit direktem Bezug auf die deutsch-französischen Beziehungen : Unter anderem erklärt er eine Wahrheit, die man hierulande manchmal übersieht: „Die Deutschen werden dauerhaften Wohlstand nur sichern, wenn es auch Europa gutgeht.“
FAZ: „Ist die deutsch-französische Beziehung für Ihre Arbeit noch relevant?
Fabius: „Die Antwort lautet natürlich ja. Unsere Beziehung ist geschichtlich tief und die Geschichte zählt: Die französisch-deutsche Partnerschaft ist ein Bestandteil Europas. Damit diese Partnerschaft ihre Rolle erfüllt, müssen wir unsere Kräfte vereinen, unsere unterschiedlichen Tugenden addieren.“
Befragt auf den Verlust des Spitzenratings für Frankreich erinnerte Fabius daran, dass Frankreich seine Staatsanleihen trotz der Bewertungen zu vergleichbar niedrigen Zinsen wie Deutschland finanzieren könne. Er betonte die notwendige Haushaltsdisziplin, unterstrich aber auch, eine Regierung könne einer anderen nichts diktieren.
FAZ: „Kann Deutschland dabei ein Modell für Frankreich sein?
„Es gibt nicht ein einziges Modell. Ich glaube, bei Ihnen wie bei uns gibt es Erfahrungen, von denen wir lernen können. Wir bewundern zum Beispiel den Austausch zwischen den Sozialpartnern in Deutschland. Wenn sich Schwierigkeiten abzeichnen, setzen sich Arbeitgeber, Gewerkschaften und Staatsvertreter an einen Tisch. In Frankreich ist das schwieriger. Wir wollen das ändern und systematisch einen Dialog herbeiführen. Oder ein anderes Beispiel: Frankreich hat zwar tolle Großkonzerne, aber es fehlen uns mittelständische Unternehmen, die in Deutschland die Stärke der Exportwirtschaft ausmachen. Umgekehrt haben wir in der Außenpolitik eine andere Stellung. Wir sind ständiges Mitglied im UN-Sicherheitsrat, dank der Entwicklung Afrikas sprechen bald 700 Millionen Menschen Französisch, und wir blicken auf eine universelle Kultur, die mit Werten wie Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit assoziiert wird. Da wäre es doch ein großes Glück, unsere Stärken zu vereinen. Ohne dass der eine den anderen dominiert.“
> Der französische Außenminister Laurent Fabius. „Wir sollten unsere Stärken addieren“ *.pdf – via l’Ambassade de France en Allemagne