Studieren mit dem Internet (II)
Mittwoch, 15. Oktober 2025| Essai. Lernen und Studieren mit dem Internet | Éditorial – Jugendliche und soziale Netzwerke | IA/KI – L’intelligence artificielle au lycée / Künstliche Intelligenz in der Schule | IA / KI : Verlieren wir unsere Identität? | Der Bericht über die Auswirkungen der Bildschirmzeiten auf Jugendliche | Die Zeit vor den Bildschirmen ist für Kinder verlorene Zeit… ? |
L’information en déroute
J’ai fait mes études sans Internet et j’en garde d’excellents souvenirs. Les réseaux sociaux n’existaient pas encore, les téléphones portables n’étaient pas encore commercialisés, on écrivait encore des lettres et des cartes postales avec de vrais timbres, et Internet n’existait pas encore. Combien de fois ai-je écumé les points de vente à Bonn pour acheter un exemplaire du journal Le Monde ! Il n’y avait pas de site web qui m’aurait facilité la création d’une bibliographie pour la préparation d’un travail de séminaire – ou du moins qui aurait donné cette impression –, et ces sites n’existent toujours pas aujourd’hui… Si l’on n’a pas appris à faire une bibliographie dans une bibliothèque, Internet ne nous rend pas plus savants aujourd’hui. À la Bibliothèque nationale, rue de Richelieu, je devais descendre au sous-sol pour consulter le catalogue sur fiches, où quelqu’un avait pris la célèbre photo de Walter Benjamin.
Quand je repense à mes années d’études à Paris ou à Bonn, Internet aurait-il raccourci ou facilité mes études ? Oui, car j’aurais pu trouver en ligne Et qu’aurais-je trouvé sur Internet… si j’avais eu à l’époque l’Internet d’aujourd’hui… . pas grand-chose. Je me souviens encore de ce que m’a raconté le professeur Dirk Hoeges il y a environ sept ans : Une étudiante lui avait dit qu’elle n’avait rien trouvé sur Balzac sur Internet et qu’elle ne pouvait donc pas rédiger son travail. Internet aurait-il raccourci mes études ? Non, car les livres que j’ai consultés ne sont toujours pas disponibles sur Internet. Il est impossible de rédiger un mémoire sur Sartre, Camus ou un autre auteur contemporain en se basant exclusivement sur des articles disponibles sur Internet. Il suffit de demander à ChatGPT de résumer L’Étranger d’Albert Camus pour voir où nous mène l’IA. C’est précisément là que réside le problème. Google, l’IA et autres suggèrent qu’ils peuvent répondre à toutes les questions. En regardant son smartphone, sa tablette ou l’écran de son ordinateur, on a l’impression de pouvoir embrasser le monde entier. Tout est à portée de main en ligne. Mais rien n’est moins vrai : tout ce qui se passe sur Internet n’est qu’une illusion qui attire l’attention. Certains confondent l’exhaustivité avec les nombreuses astuces utilisées par les exploitants de sites web pour garder les clients le plus longtemps possible sur leur site. Cela n’a pas grand-chose à voir avec des renvois vers d’autres sources. Bien sûr, parmi toutes ces plaintes, je n’oublie pas le merveilleux site web > www.gallica.fr, créé après que Jean-Noël Jeanneney ait critiqué le projet de Google de numériser des livres : > « Quand Google défie l’Europe » – 4 juin 2004.
Les résultats de recherche que Google propose désormais à l’aide de l’IA ouvrent une nouvelle phase plutôt malheureuse : L’IA de Google fournit des informations sous forme de paragraphes dont le contenu provient des sources indiquées dans la colonne latérale. Aucun travail reprenant ces informations compilées et mélangées de manière tout à fait arbitraire, tel qu’un étudiant pourrait le rendre, ne serait accepté. Les méthodes de l’IA de Google n’ont rien à voir avec un travail scientifique rigoureux :
Ce que Google nous propose est peut-être même dangereux : cela ouvre la voie à une manipulation cachée. L’IA est censée être intelligente ? Encore une fois, elle ne fait que calculer les probabilités de voisinage des mots et déshabitue ses visiteurs à réfléchir.
Il y a près de 20 ans, l’avènement du Web 2.0 promettait la participation des utilisateurs. Aujourd’hui, ces activités se limitent très souvent aux réseaux sociaux, qui offrent à leurs utilisateurs un minuscule rectangle, souvent moins de 6 % de la surface de l’écran, pour saisir leurs messages, parfois même avec une limite de caractères… Autour d’eux se trouvent de nombreux liens, comme si l’on était assis dans une bibliothèque et qu’une vingtaine de personnes essayaient d’attirer notre attention. Ceux qui publient sur Internet sont une infime minorité.
> France et Allemagne : la comparaison V – Le Web 2.0 à l’école – 27 octobre 2014
… et depuis l’introduction du Web 2.0, l’enseignement du français a-t-il vraiment changé à ce point grâce à l’ajout et à l’utilisation d’éléments orientés vers l’utilisateur (participation, contributions, rédaction de contenus pour le web) ?
> Cours de français 1.0 => 2.0 – 25 mars 2009
Très peu de gens choisissent réellement une information ou sa source. En principe, de nombreux journaux, stations de radio et programmes de télévision sont disponibles en ligne, mais je ne pense pas que nous en tirions vraiment profit. Même si les cours de français sont rendus passionnants… très peu d’élèves ont déjà écouté > les stations de radio françaises, sans parler de LE MONDE. Et combien ont déjà visité le site web > www.ofaj.org ?
À cela s’ajoutent des moyens publicitaires sophistiqués. Dès que l’on s’informe sur un hôtel, des cookies font en sorte que la publicité pour cet hôtel nous suive partout. Il y a eu tant de tentatives pour protéger la vie privée, mais il n’a pas été possible d’interdire les cookies.
On apprend très peu avec Internet. Le vaste monde de la >francophonie reste généralement caché aux élèves.
Et pourtant, Internet offre des ressources utiles pour des cours de français intéressants :
Informationen auf Abwegen
Mein Studium habe ich ohne Internet absolviert und ich habe die besten Erinnerungen daran. Soziale Netzwerke gab es noch nicht, Mobiltelefone waren noch nicht auf dem Markt, man schrieb noch Briefe und Postkarten mit richtigen Briefmarken, und das Internet existierte noch nicht. Wie oft habe ich die Verkaufsstellen in Bonn abgeklappert, um eine Ausgabe der Zeitung Le Monde zu kaufen! Es gab keine Website, die mir die Erstellung einer Bibliografie für die Vorbereitung einer Seminararbeit erleichtert hätte – oder zumindest dies vorgetäuscht hätte – solche Seiten gibt es auch heute noch nicht… wenn man das Bibliographieren in einer Bibliothek nicht gelernt hat, wird man auch heute durch das Internet nicht klüger. In der Nationalbibliothek in der Rue de Richelieu musste ich in den Keller hinuntergehen, um den Sachkatalog zu konsultieren, wo jemand das berühmte Foto von Walter Benjamin aufgenommen hatte.
Wenn ich an meine Studienjahre in Paris oder Bonn zurückdenke, hätte das Internet mein Studium verkürzt oder erleichtert? Ja, denn ich hätte online Und was hätte ich im Internet gefunden… wen ich das heutige Internet damals zur Verfügung gehabt hätte… nicht viel. Ich erinnere mich noch daran, was mir Professor Dirk Hoeges vor etwa sieben Jahren erzählt hat: Eine Studentin hatte ihm mitgeteilt, dass sie im Internet nichts über Balzac gefunden hatte und deshalb ihre Arbeit nicht schreiben könne. Hätte das Internet mein Studium verkürzt? Nein, denn die Bücher, die ich konsultiert habe, gibt es immer noch nicht im Internet. Eine Seminararbeit über Sartre, Camus oder einen anderen zeitgenössischen Autor zu schreiben und sich dabei ausschließlich auf im Internet verfügbare Artikel zu stützen, ist unmöglich. Man muss ChatGPT nur bitten, Albert Camus‘ L’Étranger zusammenzufassen, um zu sehen, wohin uns die KI führt. Genau da liegt das Problem. Google, KI und Co. suggerieren, dass sie alle Fragen beantworten können. Der Blick auf das Smartphone, das Tablet oder den Computerbildschirm vermittelt den Eindruck, man könne die Welt umarmen. Alles sei online in Griffnähe. Doch nichts ist weniger wahr: Alles, was im Internet passiert, ist nur eine Täuschung, die die Aufmerksamkeit auf sich zieht. Manche verwechseln Vollständigkeit mit den vielen Tricks der Websitenbetrieber die Kunden möglichst lange auf ihrer Seite zu halten. Mit Querverweisen zu anderen Quellen hat das nur wenig zu tun. Natürlich vergesse ich bei diesen vielen Klagen nicht die wunderbare Website > www.gallica.fr, die entstanden ist, nachdem Jean-Noël Jeanneney, das Vorhaben von Google, Bücher einzuscannen kritisiert hatte: > „Quand Google défie l’Europe“ – 4. Juni 2004.
Die Suchergebnisse, die Google jetzt mit Hilfe der KI anbietet, eröffnen eine neue, eher unglückliche Phase: Die KI von Google liefert Informationen in Form von Absätzen, deren Inhalte aus den in der Randspalte angegebenen Quellen stammen. Keine Arbeit, die diese ganz willkürlich zusammengetragenen und vermischten Informationen aufgreift, die ein Student einreichen würde, würde akzeptiert werden. Die Verfahren der KI von Google haben nichts mit strenger wissenschaftlicher Arbeit zu tun:
Vielleicht ist das sogar gefährlich, was Google uns damit anbietet: Versteckter Manipulation ist Tür und Tor geöffnet. Die KI soll intelligent sein? Nochmal, sie rechnet nur Wortnachbarwahrscheinlichkeiten aus ud gewöhnt ihren Besuchern das Denken ab.
Vor fast 20 Jahren versprach das Aufkommen des Web 2.0 die Beteiligung der Nutzer. Heute beschränken sich diese Aktivitäten sehr oft auf soziale Netzwerke, die ihren Nutzern ein winziges Rechteck, oft weniger als 6 % der Bildschirmfläche, zur Eingabe ihrer Nachrichten – manchmal sogar mit eine Zeichenbeschränkung – zur Verfügung stellen… Um sie herum befinden sich zahlreiche Links, als säße man in einer Bibliothek und etwa zwanzig Personen würden versuchen, unsere Aufmerksamkeit zu erregen. Diejenigen, die im Internet veröffentlichen, sind eine winzige Minderheit.
> Frankreich und Deutschland: Der Vergleich V – Web 2.0 in der Schule – 27. Oktober 2014
… und hat sich seit der Einführung des Web 2.0 der Französischunterricht wirklich so stark durch das Hinzufügen und Nutzen benutzerorientierter Elemente (Mitmachen, Eingaben, Verfassen von Inhalten für das Netz) verändert?
> Französischunterricht 1.0 => 2.0 – 25. März 2009
Nur sehr wenige Menschen wählen wirklich eine Information oder deren Quelle aus. Im Prinzip sind viele Zeitungen, Radiosender und Fernsehprogramme online, aber ich glaube nicht, dass wir wirklich davon profitieren. So spannend Französischunterricht auch gemacht wird… noch immer haben nur sehr wenige Schüler jemals > französische Radiosender gehört, geschweige denn jemals LE MONDE in der Hand gehalten. Und wieviele haben schon mal diese Website > www.dfjw.org besucht?
Hinzu kommen raffinierte Werbemittel. Sobald man sich über ein Hotel informiert, sorgen Cookies dafür, dass die Werbung für dieses Hotel einen verfolgt. Es gibt so viele Versuche, die Privatsphäre zu schützen, aber es ist nicht gelungen, Cookies zu verbieten.
Gelernt wird mit dem internet nur sehr wenig. Die große weite Welt der >Frankophonie bleibt den Schülern meist verborgen.
Und doch bietet das Internet nützliche Ressourcen für einen interessanten Französischunterricht an:
| 222 Argumente für Französisch | Der Brief an alle Schülerinnen und Schüler: Französisch-Leistungs- oder Grundkurs bis zum Abitur | Argumente für Französisch | Apprendre le français – faire des exercices |
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