Nachtrag: Am 24. Juli 2023 hat sich Staatspräsident Emmanuel Macron aus la Nouvelle-Calédonie in einem Interview zu den Unruhen in Frankreich im Juni und Juli 2023 geäußert:
Après la mort de Nahel M., qui a finalement été arrêté à Nanterre après une course-poursuite (franchissement de feux rouges, mise en danger de passants en traversant, sur la voie de bus, sans permis de conduire) et qui a été abattu lors de ce contrôle, des émeutes ont éclaté à Nanterre et se sont propagées à Paris et à de nombreuses autres villes de France.
Normalement, la présomption d’innocence s’applique, mais dans le cas de la mort de Nahel M., il était clair ( après tout, c’est à la justice de s’en prononcer) , après l’échec de la communication initiale de la police – qui aurait également contribué au déclenchement des émeutes – et la vidéo qui est apparue ensuite, que le policier avait abattu Nahel M. intentionnellement. Et les troubles ont commencé peu après… sans attendre de savoir ce qui s’était réellement passé. Nahel M. était-il parti avec préméditation, donc intentionnellement, ou avait-il perdu le contrôle de sa voiture, une voiture automatique ( ?) – avait-il glissé du frein ? – qui s’est mise en mouvement ; le policier a voulu viser les pneus, son bras a été touché ou déplacé par la voiture qui démarrait… il est certain que la loi de 2017 sur l’utilisation des armes à feu lors des contrôles routiers devra être mise à l’épreuve. Ce ne sont que des suppositions, mais elles montrent à quel point l’affaire est compliquée et on ne peut pas non plus ignorer que les collègues critiquent l’incarcération du tireur.
Toute une série de causes sont avancées par les médias pour interpréter cette flambée de violence et de destruction sans précédent. La mort de Nahel. M. n’est considérée par certains journalistes que comme un élément déclencheur, voire comme la goutte de trop… un ensemble de raisons : la critique de la loi Cazeneuve du 28 février 2017, qui facilite l’utilisation d’armes lors des contrôles routiers, la situation sociale et économique désastreuse des jeunes dans de nombreuses parties de la banlieue, leur réseau apparemment très développé grâce aux réseaux sociaux, facilité par le nombre apparemment relativement faible d’émeutiers, l’utilisation de TikTok, Snapchat et surtout Telegram, des réseaux sur lesquels des vidéos des destructions ont été postées presque en temps réel et qui ont aussitôt servi de modèle et d’incitation à d’autres délits. Il est également arrivé que des scènes de violence tirées de jeux vidéo soient postées pour faire croire que c’est ce qui se passe… A cela s’ajoute une haine manifeste de la police, de la politique et des politiciens, les conditions sociales précaires dans les banlieues, les quartiers périphériques avec leurs cités en béton, rendues encore plus difficiles par l’inflation, l’éruption attendue comme un volcan après les restrictions imposées par la crise de Corona, le manque de perspectives pour les jeunes qui souffrent également d’échec scolaire, une situation mixte dont il est très difficile de s’échapper. Peut-être que les manifestations des gilets jaunes et les protestations contre la réforme des retraites ont servi d’exemple aux jeunes, qui ont aussitôt exagéré la protestation à leur manière par de nombreux actes criminels. Il est indéniable que l’on assiste à une ghettoïsation des banlieues, car de nombreuses personnes y ont déjà concentré toute leur vie jusqu’à l’âge de la retraite et leurs enfants n’ont guère d’autres perspectives devant eux. En d’autres termes, les ghettos de béton sont comme des magasins fermés, ceux qui y atterrissent perdent le contact avec la société dans de nombreux quartiers urbains où un mélange de nombreuses conditions sociales est courant.
Toute tentative d’explication des émeutes, ou d’énumération des raisons qui les ont amenées, ne sont évidemment pas des justifications pour des actes de violence totalement excessifs, dont les conséquences posent d’énormes problèmes à leurs propres concitoyens. Bien sûr, il faut dire que les jeunes émeutiers détruisent leur propre maison, mais ce faisant, ils montrent aussi à quel point ils manquent de structures relationnelles, qu’ils n’ont manifestement aucun rapport avec la République et ses valeurs et qu’ils considèrent fondamentalement la police comme un ennemi sur lequel il faut tirer des feux d’artifice.
Les valeurs républicaines si chères à la France souffrent lorsque les partis d’extrême droite ou d’extrême gauche n’ont pas le réflexe de tout mettre en œuvre pour préserver l’unité de la nation, mais succombent à la tentation de tirer un capital politique des troubles pour servir leur cause. Un front uni des parlementaires n’aurait-il pas pu arrêter plus efficacement les jeunes ?
Il était juste de ne pas accorder plus d’attention à ces jeunes, des casseurs et des pilleurs pour la plupart cagoulés, mais qui ne représentent en aucun cas la jeunesse de France, mais plutôt une minorité bruyante en quête d’attention – la plupart d’entre eux auraient eu entre 14 et 18 ans, la majorité d’entre eux n’étant pas connue des services de police – et de décréter l’état d’urgence. Dans une ville comme Corbeil-Essonne, qui compte 52.000 habitants, il n’y aurait eu qu’environ 300 casseurs. Des groupes de jeunes se sont-ils déplacés de ville en ville ? Peut-être qu’il y a vraiment eu des déplacements en matière d’émeutes ?
Après l’explosion de la violence, beaucoup avaient certainement oublié Nahel M., car il s’agissait avant tout de faire le plus de dégâts possible, peut-être en pensant que c’était le seul moyen d’attirer l’attention sur leur sort. Une sorte de cri d’alarme, de pur désespoir… ce qui plaide en faveur d’une telle vision, c’est peut-être le manque de structures solides dans les banlieues, où l’on a l’impression que les jeunes sont abandonnés à leur sort, sans perspectives devant eux pour échapper à la misère des surfaces bétonnées. Lors de sa rencontre avec les 220 maires des villes concernées, le président Macron avait évoqué la possibilité de couper les réseaux sociaux, voire de responsabiliser les parents des mineurs. Sa démarche, qui consiste à marcher sur un fil, à ne pas décréter l’état d’urgence et à peser les réactions, lui a sans doute coûté des voix.
L’ONU accuse la France de racisme dans la police > UN rights office calls on France to address ‘deep issues’ of racism in policing. Si l’affaire n’était pas si grave, on peut rappeler en tant qu’enseignant qu’il faut toujours être deux pour se disputer, et si l’on considère la relation si totalement rompue entre les jeunes et la police, on pourrait vraiment penser à une réforme de la police. La police française appliquerait-elle une stratégie marquée de désescalade ? Cf. Verhinderung oder Verminderung von Gewalt am Arbeitsplatz. Das deeskalative Einsatzmodell der Polizei NRW und seine Umsetzung in der Praxis oder Deeskalierende Maßnahmen von Polizei,PSNV und PSU – Team – Möglichkeiten und Grenzen in konkreten Einsatzsituationen. On peut penser que l’apparition soudaine d’individus en cagoule noire, qui ne cherchent qu’à détruire, ne peut pas être contenue par une stratégie visant à les rassurer.
Sandrine Blanchard, > En France et en Allemagne, deux conceptions de la police, DW, 29.06.2023
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué que seuls 10 % des personnes arrêtées étaient des étrangers. Ce genre de données a également intéressé l’AfD, pas son député Dr. Gottfried Curio qui pendant une heure d’actualité au Bundestag demandée par son groupe – Abgeordnete verurteilen Gewaltexzesse in Frankreich savait pourtant que les émeutiers étaient des migrants et que la seule façon d’éviter ce genre de situation en Allemagne était de voter pour l’AfD. Armin Laschet (CDU) a écouté Curio et l’a contredit avec force sur tous les points :
La première ministre Elisabeth Borne avait joué un rôle similaire en s’opposant avec la même fermeté aux accusations similaires du Rassemblement national. Marie Le Pen voit également un rapport entre les migrants et les émeutes et essaie malgré tout d’en tirer des avantages pour le RN.
Lors de l’heure des questions, la Première ministre a critiqué l’attitude du Rassemblement national
Lors de la séance de questions, la Première ministre a critiqué l’attitude du Rassemblement national, de la même manière elle s’est adressé aux députés du NUPES :
Nach dem Tod von Nahel M., der nach einer Verfolgungsjagd (Überfahren von roten Ampeln, Gefährdung von Passanten beim Überschreiten von Überwegen, auf der Busspur, ohne Führerschein) in Nanterre schließlich gestellt wurde und bei dieser Kontrolle erschossen wurde, brachen in Nanterre Unruhen aus, die auf Paris und viele andere Städte in Frankreich übergriffen.
Normalerweise gilt die Unschuldsvermutung, aber hier im Falle des Todes von Nahel M. stand nach der missglückten anfänglichen Kommunikation der Polizei – was auch zur Auslösung der Unruhen beigetragen haben soll -und dem dann aufgetauchten Video fest, der Polizist habe Nahel M. vorsätzlich (es ist Sache der Justiz, darüber zu entscheiden) erschossen. Und die Unruhe begannen kurz darauf… ohne abzuwarten, was wirklich passiert war. War Nahel M. mit Vorsatz, also absichtlich losgefahren, oder hatte er bei der verständlichen Nervosität, wenn ein Polizist mit gezückter Waffe vor einem steht, die Herrschaft über sein Auto verloren, ein Automatikauto (?) – ist er von der Bremse abgerutscht? – dass sich in Bewegung setzte; wollte der Polizist auf die Reifen zielen, wurde sein Arm vom losfahrenden Auto berührt oder bewegt… bestimmt wird das Gesetz von 2017 über den Gebrauch von Schusswaffen bei Verkehrskontrollen auf den Prüfstand gestellt werden müssen. Das sind alles nur Vermutungen, die aber erkennen lassen, wie kompliziert der Fall ist und man kann auch nicht übersehen, dass die Kollegen, die Inhaftierung des Schützen kritisieren.
Eine ganze Reihe von Ursachen wird in den Medien zur Deutung dieses beispiellosen Ausbruchs von Gewalt und Zerstörungswut angegeben. Der Tod von Nahel. M. sehen dabei manche Journalisten nur als Auslöser, gar als den einenTropfen zu viel… eine ganzes Bündel von Gründen: die Kritik am Gesetz Cazeneuve vom 28.2.2017, dass den Waffengebrauch bei Verkehrskontrollen erleichtert, die desolate soziale und ökonomische Situation der Jugendlichen in vielen Teilen der Banlieue, ihre offensichtlich sehr gute Vernetzung durch die sozialen Netzwerke, was durch die offensichtlich relativ kleine Zahl der Randalierer noch zusätzlich erleichtert wurde, die Nutzung von TikTok, Snapchat und besonders Telegram, Netzwerke, in denen fast in Echtzeit Videos der Zerstörungen gepostet wurden, die sogleich als Vorbild und Anstachelung weiterer Straftaten dienten. Es kam auch wohl vor, dass Gewaltszenen gepostet wurden, die aus Computerspielen stammten und vorgaukeln sollten, das liefe gerade so ab… Dazu kommt ein offenkundiger Hass auf die Polizei, auf Politik und die Politiker, die prekären sozialen Verhältnisse in den Banlieues, der Stadtrandbezirke mit ihren Betonsiedlungen, die durch die Inflation zusätzlich erschwert wird, der wie bei einem Vulkan erwartbare Ausbruch nach den Beschränkungen durch die Corona-Krise, die fehlenden Perspektiven der Jugendlichen, die auch unter Schulversagen leiden, eine Gemengelage, aus der ein Entkommen sehr schwer ist. Vielleicht waren auch die Proteste der Gelbwesten und die Proteste gegen die Rentenreform ein Vorbild für die Jugendliche, die sogleich den Protest auf ihre Weise maßlos durch viele kriminelle Akte übertrieben. Es ist nicht von der Hand zu weisen, auch von einer Ghettoisierung der Banlieues zusprechen, da sich schon bei vielen das ganze Leben bis zum Rentenalter dort konzentriert hat und auch deren Kinder kaum eine andere Perspektive vor sich haben. Mit anderen Worten, die Betonghettos sind wie ein closed shop, wer dort landet verliert den Anschluss an die Gesellschaft an viele Stadtquartiere, in denen ein Mix aus vielen gesellschaftlichen Verhältnissen üblich ist.
Jeder Versuch einer Erklärung der Unruhen, oder ein Aufzählen der Gründe, die zu ihnen geführt haben, sind natürlich keine Rechtfertigungen für die völlig überzogenen Gewaltakte, deren Folgen, die eigenen Mitbürger:innen vor riesige Probleme stellen. Natürlich muss man sagen, dass die jugendlichen Randalierer ihr eigenes Haus zerstören, aber dadurch zeigen sie auch, wie sehr es ihnen an Beziehungsstrukturen mangelt, dass sie offensichtlich kein Verhältnis zur Republik und ihren Werten haben und die Polizei grundsätzlich als Feind betrachten, auf den mit Feuerwerkskörpern geschossen werden muss.
Die hochgehaltenen republikanischen Werte in Frankreich leiden, wenn die extremen Parteien des rechten oder linken Parteienspektrums nicht reflexartig alles in Bewegung setzen, um die Einheit der Nation zu wahren, sondern der Versuchung erliegen, politisches Kapital aus den Unruhen für ihre Sache zu gewinnen. Hätte eine geschlossene Front der Parlamentarier den Jugendlichen nicht ehre Einhalt gebieten können?
Es war richtig, den Jugendlichen, den meist vermummten Zerstörern und Plünderern, die aber keinesfalls die Jugend Frankreichs repräsentieren, sondern eher eine um Aufmerksamkeit buhlende laute Minderheit – der Großteil von ihnen soll zwischen 14 und 18 Jahre alt gewesen sein, die Mehrheit von ihnen war der Polizei nicht bekannt – nicht noch mehr Aufmerksamkeit zukommen zu lassen, und den Ausnahmezustand zu verhängen. In einer Stadt wie CorbeilEssonne mit 52.000 Einwohnern sollen nur um die 300 Randalierer unterwegs gewesen sein. Ob Gruppen von Jugendlichen von Stadt zu Stadt gezogen sind? Möglicherweise gab es in Sachen Randale wirklich eine Reisetätigkeit?
Über die Explosion der Gewalt hatten sicher viele Nahel M. vergessen, ging es ihnen doch zuallererst darum, möglichst viel Schaden anzurichten, vielleicht in der Meinung, nur so könnten sie auf ihr Los aufmerksame machen. Eine Art Weckruf, pure Verzweiflung… was für eine solche Sichtweise spricht, sind möglicherweise die fehlenden festen Strukturen in den Banlieue, wo man den Eindruck gewinnt, dass die Jugendlichen dort ihrem Schicksal überlassen sind, keine Perspektiven vor sich haben, um dem Elend der Betonflächen zu entkommen. Bei seinem Treffen mit den 220 Bürgermeistern der betroffenen Städte hatte Präsident Macron Überlegungen angestellt, soziale Netzwerk abzuschalten oder gar die Eltern der Minderjährigen zur Verantwortung zu ziehen. Sein Gang auf einem schmalen Grat, keinen Ausnahmezustand zu verhängen und Reaktionen abzuwägen, hat ihm wohl offensichtlich Stimmen gekostet.
Die UNO wirft Frankreich Rassimus bei der Polizei vor > UN rights office calls on France to address ‘deep issues’ of racism in policing. Wenn die Sache nicht so ernst wäre, darf man als Lehrer daran erinnern, dass zu Streitigkeiten immer zwei gehören und wenn man das so total zerrüttete Verhältnis zwischen den Jugendlichen und der Polizei betrachtet, könnte man wirklich an eine Polizeireform denken. Ob die französische Polizei eine ausgeprägte Strategie zur Deeskalation anwendet? Vgl. Verhinderung oder Verminderung von Gewalt am Arbeitsplatz. Das deeskalative Einsatzmodell der Polizei NRW und seine Umsetzung in der Praxis oder Deeskalierende Maßnahmen von Polizei,PSNV und PSU – Team – Möglichkeiten und Grenzen in konkreten Einsatzsituationen. Man mag anwenden, dass das plötzliche Auftauchen schwarzvermummter, die nur zerstören wollen, mit einer Strategie, die beruhigen soll, wohl kaum einzufangen sind.
Sandrine Blanchard, > En France et en Allemagne, deux conceptions de la police, DW, 29.06.2023
Der Innenminister Gérald Darmanin wusste zu berichten, dass nur 10 % der verhafteten Personen Ausländer gewesen seien. Derlei Angaben interessierten auch die AfD, nicht deren Abgeordneter Dr. Gottfried Curio während der von seiner Fraktion geforderten Aktuellen Stunden im Bundestag – Abgeordnete verurteilen Gewaltexzesse in Frankreich dennoch genau wusste, das die Randalierer Migranten gewesen seien, und dass derlei Zustände in Deutschland nur verhindert werden könnten, wenn die AfD gewählt würde. Armin Laschet (CDU) hatte Curio zugehört und ihm in allen Punkten mit Nachdruck. widersprochen:
Ein ähnliche Part hatte Premierministerin Elisabeth Borne übernommen, als sie sich gegen ähnliche Vorwürfe seitens des Rassemblement National mit dem gleichen entschiedenem Nachdruck zur Wehr setzte. Auch Marie Le Pen sieht einen Zusammenhang zwischen Migration un den Unruhen und versucht trotzdem daraus Vorteile für das RN zu gewinnen.
In der Fragestunde kritisierte die Premierministerin die Haltung des Rassemblement nationale
So teilte die Premierministerin in Richtung RN aus, aber auch in Richtung von NUPES:
Pour aller plus loins: (wird ergänzt:)