Dimanche, 24 janvier 2021, 19 h : Nachgefragt: Professeur Lahkim Azelarabe Bennani parle sur Albert Camus, La Peste
24. Januar 2021 von H. Wittmann
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Die zweite Soirée littéraire II von France-blog.info wird sich mit La Découverte australe par un homme volant oder auch La Découverte austale ou les Antipodes (1781) von Restif de La Bretonne beschäftigen. Gast des Abends: Laurent Loty: 14.Februar 2021, 19 h > Inscription à la Soirée littéraire du 14 février 2021.
Professor Bennani hat unsere Redaktion gebeten, unser Gespräch bei dieser ersten Soirée littéraire aufzuzeichnen. Der Film ist fertig:
A cause de l’actualité, notre rédaction a récemment republié notre compte-rendu de La Peste d’Albert Camus, paru en 1947, Wiedergelesen: Albert Camus, Die Pest – 13 octobre 2020. Comme c’est une bonne habitude sur notre blog de faire suivre des comptes-rendus par une interview ou un autre entretien télévisé dans notre série “Nachgefragt…”, nous avons demandé au Professeur Lahkim Azelarabe Bennani (Université de Fès), s’il était prêt à participer à la première édition de notre soirée littéraire. Nous nous réjouissons, qu’il a accepté notre invitation :
Monsieur le Professeur Bennani, il paraît que ce roman a connu un chiffre de vente grandissant pendant les derniers mois. Il est vrai, il y a des approches très différentes d’interpréter le roman La Peste d’Albert Camus.
<<< Professor Lahkim Bennani Azelarabe
(Université de Fès)
Le roman La peste d’Albert Camus (1913-1960) a été publié en 1947, et que Camus visait en racontant La peste à Oran surtout les ravages causés par le national-socialisme. Or en ce temps de crise comme la nôtre, cette pandémie, que nous vivons depuis un an, ce roman a-t-il aussi un message pour nous ?
Il existe des approches très différentes pour interpréter ce roman. Avec notre compte-rendu, Wiedergelesen: Albert Camus, Die Pest – 13 octobre 2020, nous voulions rappeler l’œuvre de Rupert Neudeck (1939-2016), qui a apporté à ses compagnons du Cap Anamur toute une boîte avec des livres: “La peste” : “C’est la Bible des ONG”, leur a-t-il dit. C’est vrai, son actualité est ininterrompue. Penchons-nous d’abord sur la lutte réussie des habitants d’Oran contre la peste. Vu leur vie social, comment s’organisent-ils ?
Lisez: Pierre-Yves Le Borgn’ > Le Covid et les droits de l’homme: “Aucune société, aucun projet humain n’a d’avenir hors de la solidarité.”
Il y a des parallèles apparentes à notre situation d’aujourd’hui ? Le roman décrit l’apparition de la peste à Oran et la lutte des habitants contre cette maladie mortelle. Au centre du récit se trouve le docteur Rieux, qui s’engage sans hésiter dans la lutte contre l’épidémie. Il y a donc des individus qui lève, pour ainsi dire, les premier des boucliers contre le virus.
Albert Camus >La peste, 279 Seiten >>>
Les notes dans le journal de Camus qui font référence à La peste montrent comment il tire la révolte de l’analyse de l’absurde et la transpose dans le scénario de son roman. Lorsque plus de trente décès surviennent à nouveau en une journée, le préfet fait fermer les portes de la ville : C’est le confinément et l’isolement de toute une ville. On devrait relire le roman pour y retrouver comment les protagonistes se font une idée de la gravité de la situation et comment ils entament la lutte contre le mal.
Face à l’aggravation de la situation de la peste, les deux personnages principaux du roman, le docteur Rieux et Tarrou, développent dans leurs conversations une interprétation de l’absurde et de la révolte. Tarrou reconnaît que tout le monde est porteur du fléau, affirmant ainsi que La peste est un appel à l’intégrité ainsi qu’au respect des principes moraux. Ici, Camus affirme donc le fait moral ?
Le journaliste Rambert (mais il n’est pas un Querdenker au sens d’aujourd’hui) hésite et voudrait quitter la ville. Il est persuadé par Rieux de rester dans la ville ; lorsqu’il cède, il explique au médecin son point de vue : “…on peut avoir honte d’être heureux seul”. Une phrase -clé du roman ?
Le roman décrit l’isolement des habitants de la ville du monde extérieur et leur lutte contre le désastre qui les a frappés. Le narrateur nous livre aussi une une interprétation des relations sociales qui se modifient sus l’impression des la pandémie. On peut en tirer un enseignement pour aujourd’hui ?
Le roman est une parabole qui contient une allusion aux atrocités du national-socialisme et pose des questions fondamentales sur la position de l’homme dans le monde. Les gens ne peuvent pas échapper à ce monde, mais ils peuvent et doivent façonner leur situation s’ils veulent faire usage de leur liberté.
Le roman rappelle que la moralité prévaudra toujours, quels que soient les actes des gens et malgré leur destin. Une interprétation dans son journal de 1943 : “Peste. Tous luttent – et chacun à sa façon” (A. Camus, Carnets II, Paris 1964, p. 107) montre comment, malgré la solidarité, les gens sont toujours seuls et doivent chercher leur propre voie. Selon une autre lecture, La peste tente de façonner une “passion commune”. (A. Camus, Carnets II, op. cit., p. 175) A. Camus, Journaux intimes 1935-1951, op. cit., p. 220)
La fin de la peste ? C’est une question qu’on peut poser aux élèves après la lecture du roman. En effet, la peste a été vaincue dès que les habitant reprenaient de l’espoir, cela a terminé le règne du virus.
A la fin du roman, le docteur Rieux se révèle être le narrateur : Il avait voulu transmettre la mémoire de l’injustice et de la violence, et affirmer qu’il y a plus à admirer dans l’homme qu’à mépriser. Les gens ne peuvent pas échapper à leurs responsabilités.
Je vous remercie de vos réponses.