> Téléchargez la lettre du Président
Zwei Monate nach Beginn der Demonstrationen der > Gilets jaunes, hat der Élyséepalast am Sontag, 13. Januar 2019 einen Brief von Emmanuel Macron an alle Franzosen veröffentlicht. Am kommenden Dienstag soll der « grand débat national », den Präsident Macron wünscht, beginnen. Vorher wendet sich Macron an die Franzosen: LE MONDE hat eben das Dokument veröffentlicht: > Lettre d’Emmanuel Macron aux Français und > Lettre aux Français – Website des Élyséepalasts.
Éditorial: Es fällt auf, dass Macron Fragen stellt, einige Leitlinien formuliert, sich aber sehr zurückhält und seine Fragen an die Franzosen in den Vordergrund stellt, er schreibt ihnen nicht nur, er fragt sie. Wir haben die Fragen für die vier Themen
des Bürgerdialogs hier nicht im einzelnen resümiert, interessant ist die Form, mit der dieser Brief einen Dialog eröffnen will. Jeder Journalist wird sich sofort fragen, ob der Präsident mit dieser Form der Ansprache schnell verlorenes Terrain wiedergutmachen kann. Wie kann man die aktuelle Situation analysieren? zuerst wird man diesen Brief mit seinen Fragen eingehend lesen und ihn mit den Forderungen, die von den Demonstranten mit den > gelben Westen vorgetragen wurden, vergleichen. Vielleicht kommt es in dieser Phase darauf an, den Demonstranten eine Perspektive zu vermitteln, in welcher Form die Regierung ihre Antworten zur Kenntnis nimmt, wie sie sie auswertet und was sie daraus macht. In einer gewissen Form versteckt sich hinter der Bürgerbefragung auch eine nicht ausgesprochene Frage der Regierung: Wie haltet Ihr es mit den Forderungen der Gelben Westen? Umgangssprachlich: Die Regierung will Dampf rausnehmen. Ob das Ventil weit genug geöffnet ist?
Der Brief beginnt mit einer Standortbestmmung: “Dans une période d’interrogations et d’incertitudes comme celle que nous traversons, nous devons nous rappeler qui nous sommes,” mit der die Freiheiten und die Errungenschaften Frankreichs als Nation beschworen werden.
“Je sais, bien sûr, que certains d’entre nous sont aujourd’hui insatisfaits ou en colère.” Aus Gründen der Kaufkraft, der Steuern, oder der Löhne… Man wünsche mehr Gerechtigkeit.
Macrons Antwort: “Cette impatience, je la partage. La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d’effort et de travail.”
Und es folgt sofort eine klare Aussage: “Mais il y a pour cela une condition : n’accepter aucune forme de violence.”
“C’est pourquoi j’ai proposé et je lance aujourd’hui un grand débat national qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain.”
Und er erinnert an die Leilinien seines Wahlkampfes, für die er gewält worden sei: “Je pense toujours qu’il faut rendre à la France sa prospérité pour qu’elle puisse être généreuse, car l’un va avec l’autre. Je pense toujours que la lutte contre le chômage doit être notre grande priorité, et que l’emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu’il faut donc leur donner les moyens de se développer. Je pense toujours qu’il faut rebâtir une école de la confiance, un système social rénové pour mieux protéger les Français et réduire les inégalités à la racine. Je pense toujours que l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique nous obligent à repenser notre modèle de développement. Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace. Sur ces grandes orientations, ma détermination n’a pas changé.”
Dann skizziert er die Ausgangspositionen für die vier Themen der am kommenden Dienstag beginnenden Debatte: Steuern, die Organisation des Staats und er Gebietskörperschaften, der ökologische Energieumbau, das Vierte Kapitel trägt die Ãœberschrift “Mehr Demokratie” und der Gemeinsinn (la citoyenneté).
Präsident Macron wünscht aber auch, dass über die Einwanderung und die Integration gesprochen werde: “Notre pays a toujours su accueillir ceux qui ont fui les guerres, les persécutions et ont cherché refuge sur notre sol : c’est le devoir de l’asile, qui ne saurait être remis en cause. Notre communauté nationale s’est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d’un avenir meilleur : c’est comme cela qu’elle s’est aussi construite. Or, cette tradition est aujourd’hui bousculée par des tensions et des doutes liés à l’immigration et aux défaillances de notre système d’intégration.
Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ? En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?”