35 Jahre deutsche Einheit: die Rede von Emmanuel Macron in Saarbrücken
4. Oktober 2025 von H. Wittmann
À l’occasion de la célébration du 35e anniversaire de la réunification allemande, le président français Emmanuel Macron a prononcé un discours le 3 octobre 2015 :
35 ans d'unité allemande.
35 Jahre Deutsche Einheit. pic.twitter.com/gs2hA0rcFU— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 3, 2025
Le président français s’est exprimé à Sarrebruck, en Sarre, à l’occasion de la Journée de l’unité allemande, soulignant la symbolique particulière de cet événement historique : il y a 35 ans, l’Allemagne était réunifiée, ce qu’il considère comme un jalon important pour l’unification européenne. Il rappelle les grands espoirs qui existaient à l’époque – paix, prospérité, démocratie – tout en rappelant que bon nombre de ces promesses ne sont toujours pas pleinement réalisées aujourd’hui.
Macron a expressément mis en garde contre le fait de considérer l’unité et la stabilité atteintes comme acquises : les dernières années ont montré à quel point la paix et la démocratie sont fragiles. La Russie attaque la sécurité européenne avec sa guerre contre l’Ukraine, et d’autres menaces agissent à d’autres niveaux, par exemple par le biais de cyberattaques, de désinformation ou de polarisation politique. L’Europe doit assumer ses responsabilités, organiser sa protection et devenir plus indépendante sur le plan stratégique. La France et l’Allemagne, mais aussi d’autres pays européens, doivent devenir ensemble capables de se défendre et d’innover.
Sur le plan économique, le président a souligné certains problèmes : la croissance européenne est faible par rapport à celle des États-Unis. En outre, les États sont soumis à de lourdes charges sociales et financières en raison des changements démographiques ou de la politique climatique. Il a donc plaidé en faveur d’investissements accrus dans l’innovation, la recherche et la technologie, ainsi que pour une défense plus forte de l’Europe dans les domaines de l’économie et de l’industrie, ce qui implique également des mesures de protection contre la concurrence mondiale, mais pas sous la forme d’un protectionnisme rétrograde.
Un troisième thème central est la démocratie. Le président déplore un déficit de confiance envers les institutions démocratiques, aggravé par la désinformation, les débats anonymes en ligne et le pouvoir des grandes entreprises technologiques. Il réclame des structures politiques plus efficaces, davantage de responsabilité dans les espaces numériques et une réforme du discours public afin que la démocratie ne débouche pas sur le bruit, la haine ou la conspiration.
Il a conclu en appelant à un nouveau « siècle des Lumières » : l’Europe doit défendre ses valeurs démocratiques avec courage, détermination et solidarité et devenir une véritable puissance stratégique, économique et technologique — ensemble, et non séparément. Il a salué l’amitié franco-allemande comme le germe de cette unité européenne et a appelé l’Europe à façonner elle-même son avenir.
Auparavant, l’université de la Sarre avait décerné au président français le titre de docteur honoris causa. Dans son discours de remerciement, le président a souligné l’importance particulière de l’université de Sarrebruck, qui s’est donné dès le début pour objectif de jeter des ponts entre la France et l’Allemagne.
Le 3 octobre 2025, Emmanuel Macron a reçu le titre de docteur honoris causa de l’université de la Sarre lors d’une cérémonie. Dans son discours de remerciement, le président a souligné l’importance particulière de l’université de Sarrebruck, qui s’est donné pour objectif dès sa création de jeter des ponts entre la France et l’Allemagne.
Macron a rappelé l’histoire mouvementée de la Sarre, qui a plusieurs fois basculé politiquement entre les deux pays. Aujourd’hui, la région est un point de rencontre entre l’Allemagne et la France. L’université est synonyme de cursus binationaux, de projets de recherche communs et de nombreuses coopérations franco-allemandes. Ces liens sont l’expression vivante de l’idée européenne qui anime Macron et beaucoup d’autres.
Il met en avant différentes institutions et initiatives qui concrétisent cette construction de ponts : le réseau universitaire franco-allemand, qui existe depuis 25 ans, le programme « ProTandem » pour les formations transfrontalières, l’OFAJ (Office franco-allemand pour la jeunesse), la Chambre de commerce franco-allemande ainsi que des acteurs économiques bilatéraux. Tout cela contribue quotidiennement au voisinage et à l’intégration franco-allemands.
Le discours met l’accent sur la coopération scientifique et technologique : Macron cite des domaines clés tels que la cybersécurité, l’intelligence artificielle, le calcul haute performance, les technologies cloud et la recherche sur les semi-conducteurs. Il souligne que les régions frontalières telles que la Sarre offrent de grandes opportunités lorsque la recherche, le savoir universitaire et l’esprit d’entreprise se conjuguent. Il mentionne en particulier le projet d’incubateur universitaire « The Bridge », qui soutient les start-ups issues de la recherche commune, ainsi que les liens bilatéraux entre des instituts de recherche tels que l’INRIA français et le DFKI allemand.
Macron a expressément souligné l’importance centrale de la liberté académique, de la liberté scientifique et de la pensée critique : à une époque où les chercheurs sont soumis à des pressions dans de nombreuses régions du monde, il est d’autant plus important que les universités restent des lieux où la recherche, la réflexion et le débat libres sont possibles. Il voit dans l’université de Sarrebruck un symbole de cette liberté et des idéaux éducatifs européens.
Pour conclure, il cite Madame de Staël et souligne combien il est important de se mesurer et de développer ses idées dans les deux langues, l’allemand et le français. Il voit dans l’université de Sarrebruck une synthèse de cette interdépendance intellectuelle, qui peut également servir de modèle pour toute l’Europe.
Il a remercié la communauté universitaire, les responsables de la Sarre, les dignitaires ainsi que tous ceux qui contribuent à la coopération franco-allemande.
Aus Anlass der Feier zum 35. Jahrestag der Deutschen Einheit hat der französische Staatspräsident Emmanuel Macron am 3. Oktober 2015 eine Rede gehalten:
35 ans d'unité allemande.
35 Jahre Deutsche Einheit. pic.twitter.com/gs2hA0rcFU— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 3, 2025
> Discours du Président de la République à l’occasion de la Journée de l’unité allemande – *.pdf
Der französische Präsident sprach anlässlich des Tages der Deutschen Einheit im Saarland in Saarbrücken und betonte die besondere Symbolik dieses historischen Ereignisses: Vor 35 Jahren wurde Deutschland wiedervereint, und er sieht darin auch einen Meilenstein für die europäische Einigung. Er erinnerte an die große Hoffnung, die damals bestand — Frieden, Wohlstand, Demokratie — und mahnt zugleich, dass viele dieser Versprechen noch heute unvollständig sind.
Macron warnte ausdrücklich davor, die erreichte Einigkeit und Stabilität als selbstverständlich zu betrachten: Die jüngsten Jahre hätten gezeigt, wie fragil Frieden und Demokratie seien. Russland greife die europäische Sicherheit mit seinem Krieg gegen die Ukraine an, und andere Bedrohungen wirkten auf anderen Ebenen, z. B. durch Cyberattacken, Desinformation oder politische Polarisierung. Europa müsse sich seiner Verantwortung stellen, seinen Schutz zu organisieren und strategisch eigenständiger zu werden. Frankreich und Deutschland, aber auch weitere europäische Staaten, müssten gemeinsam verteidigungs- und innovationsfähig werden.
In wirtschaftlicher Hinsicht wies der Präsident auf Probelem hin: Europas Wachstum sei im Vergleich zu den USA schwach. Zudem lasteten hohe soziale und finanzielle Belastungen auf den Staaten durch demografischen Wandel oder Klimapolitik. Er plädierte deshalb für mehr Investitionen in Innovation, Forschung und Technologie sowie dafür, dass Europa sich in Wirtschaft und Industrie stärker verteidige — das bedeutet auch Schutzmaßnahmen gegenüber globaler Konkurrenz, aber nicht in Form eines rückwärtsgewandten Protektionismus.
Ein drittes zentrales Thema ist die Demokratie. Der Präsident beklagte ein Vertrauensdefizit gegenüber demokratischen Institutionen, das durch Desinformation, anonyme Online-Debatten und die Macht großer Tech-Unternehmen verschärft werde. Er forderte effizientere politische Strukturen, mehr Verantwortung in digitalen Räumen und eine Reform des öffentlichen Diskurses, damit Demokratie nicht in Lärm, Hass oder Verschwörung münde.
Abschließend rief er zu einer neuen „Aufklärung“ auf: Europa müsse mit Mut, Entschlossenheit und Gemeinschaft seine demokratischen Werte verteidigen und eine echte strategische, ökonomische und technologische Macht werden — gemeinsam, nicht getrennt. Er würdigte die deutsch-französische Freundschaft als Keimzelle dieser europäischen Einheit und fordert, dass Europa die Zukunft selbst gestaltet.
Zuvor hatte die Universität des Saarlandes dem französischen Staatspräsidenten die Ehrendoktorwürde verliehen. In seiner Dankesrede erinnerte der Präsident an die besondere Bedeutung der Universität Saarbrücken, die von Anfang an das Ziel hatte, Brücken zwischen Frankreich und Deutschland zu schlagen, hervor.
Am 3. Oktober 2025 erhielt Emmanuel Macron in eienr Feierstunde die Ehrendoktorwürde der Universität des Saarlands. In seiner Dankesrede erinnerte der Präsident an die besondere Bedeutung der Universität Saarbrücken, die von Anfang an das Ziel hatte, Brücken zwischen Frankreich und Deutschland zu schlagen, hervor.
Macron erinnert an die wechselvolle Geschichte des Saarlandes, das mehrfach politisch zwischen beiden Ländern pendelte. Heute sei die Region eine Schnittstelle zwischen Deutschland und Frankreich. Die Universität stehe für binationale Studiengänge, gemeinsame Forschungsprojekte und vielfältige deutsch-französische Kooperationen. Diese Verbindungen seien ein lebendiger Ausdruck jener europäischen Idee, die Macron und viele Andere antreibt.
Er hob verschiedene Einrichtungen und Initiativen hervor, die den Brückenschlag praktisch umsetzen: das deutsch-französische Universitätsnetzwerk, das seit 25 Jahren besteht, das Programm „ProTandem“ für grenzüberschreitende Ausbildungen, das OFAJ (Deutsch-Französisches Jugendwerk), die französisch-deutsche Handelskammer sowie bilaterale Wirtschaftsakteure. All dies leiste täglich einen Beitrag zur deutsch-französischen Nachbarschaft und Integration.
Ein Schwerpunkt der Rede liegt auf der wissenschaftlichen und technologischen Zusammenarbeit: Macron nennt Schlüsselbereiche wie Cybersicherheit, Künstliche Intelligenz, Hochleistungsrechnen, Cloud-Technologien und Halbleiterforschung. Er betont, dass gerade in Grenzregionen wie dem Saarland große Chancen bestehen, wenn Forschung, universitäres Wissen und unternehmerische Impulse zusammenspielen. Er verweist insbesondere auf das Universitäts-Inkubatorprojekt „The Bridge“, das Startups aus der gemeinsamen Forschung unterstützt, sowie auf bilaterale Verbindungen zwischen Forschungsinstituten wie dem französischen INRIA und dem deutschen DFKI.
Macron wies ausdrücklich auf die zentrale Bedeutung von akademischer Freiheit, Wissenschaftsfreiheit und kritischem Denken hin: In einer Zeit, in der Forschende in vielen Teilen der Welt unter Druck geraten, sei es umso wichtiger, dass Universitäten Orte bleiben, an denen freies Forschen, Denken und Debattieren möglich sind. Er sieht in der Universität Saarbrücken ein Symbol dieser Freiheit und der europäischen Bildungsideale.
Zum Schluss zitiert Madame de Staël und betont, wie wichtig es ist, sich in beiden Sprachen – Deutsch und Französisch – zu messen und Gedanken zu entwickeln. Er sieht in der Universität Saarbrücken eine Synthese dieser geistigen Verflechtung, die auch für ganz Europa wegweisend sein kann.
Er dankte der Universitätsgemeinschaft, den Verantwortlichen der Saar, Würdenträgern sowie allen, die zur deutsch-französischen Kooperation beitragen.
Der Beitrag wurde am Samstag, den 4. Oktober 2025 um 18:37 Uhr veröffentlicht und wurde unter Deutsch-französische Beziehungen abgelegt. Kommentare und Pings sind derzeit nicht erlaubt.