Robert Badinter est entré au Panthéon
9. Oktober 2025 von H. Wittmann
Hommage à Robert Badinter : “Alors, s’ouvre le temps de la reconnaissance de la Nation”, @EmmanuelMacron annonce sa volonté de voir Robert Badinter entrer au Panthéon. pic.twitter.com/DtEAntkjpW
— Public Sénat (@publicsenat) February 14, 2024
Ce 9 octobre, jour anniversaire de l’abolition de la peine de mort, Robert Badinter entrera au Panthéon. pic.twitter.com/WO6AjYu3sn
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 9, 2025
> Gegen die Todesstrafe – 19. Juli 2025
> L’abolition de la peine de mort – 2. Oktober 2015
> Robert Badinter – site du Sénat
Robert Badinter est né le 30 mars 1928 à Paris, fils d’immigrants juifs originaires de Bessarabie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il perd son père, arrêté par la Gestapo en 1943 et assassiné à Sobibor. Après la guerre, Badinter étudie la littérature et le droit. Il est devenu avocat en 1951, a obtenu son doctorat en 1952 et a enseigné le droit privé à partir de 1965.
Son engagement contre la peine de mort a été déclenché en 1972 par l’exécution de Roger Bontems. En défendant Patrick Henry en 1977, il est devenu une figure emblématique de la lutte contre la peine de mort. Après l’élection de François Mitterrand à la présidence, Badinter devient ministre de la Justice en 1981. Il fait adopter une loi le 9 octobre 1981 qui abolit la peine de mort. D’autres réformes importantes, telles que la dépénalisation de l’homosexualité et l’introduction d’un système d’indemnisation pour les victimes d’accidents de la route, sont associées à son nom .
De 1986 à 1995, Badinter a été président du Conseil constitutionnel et a dirigé la « commission Badinter » pendant les guerres en Yougoslavie. En 1995, il est devenu sénateur des Hauts-de-Seine.
Robert Badinter est décédé le 9 février 2024 à l’âge de 95 ans.
Aujourd’hui, à l’occasion du transfert de Robert Badinter au Panthéon, le président Emmanuel Macron a notamment déclaré :
„Robert Badinter entre au Panthéon, et nous entendons sa voix, qui plaide ses grands combats essentiels et inachevés : l’abolition universelle de la peine de mort, la lutte contre le poison antisémite et ses prêcheurs de haine, la défense de l’État de droit. Ses combats sont ceux qui traversent les siècles et portent nos idéaux, comme la définition véritable de ce que nous sommes.
Combat contre l’antisémitisme d’abord : Robert Badinter n’ignore rien de ce qu’est la lutte contre le négationnisme, contre Robert Faurisson et tant d’autres, et contre tous les faussaires de l’Histoire. On ne renonce jamais à combattre l’antisémitisme. Quand on a entendu, dans la cour de son lycée, “mort aux youpins”, quand on a vu ses parents forcés de vendre leurs boutiques en raison des lois antisémites du régime de Vichy, quand on a frôlé l’arrestation à Lyon, rue Sainte-Catherine, quelques minutes après celle de son propre père, quand on sait sa famille et ses proches dénoncés, arrêtés, exterminés parce que juifs, quand on a attendu en vain le retour de ce père, arrêté à Lyon sur ordre de Klaus Barbie et assassiné à Sobibor, quand on a dû faire traduire ce même Klaus Barbie devant la cour d’assises d’une justice qui ne tue plus personne, même le plus zélé des criminels nazis…
Garde des Sceaux, Robert Badinter est gardien d’un idéal. Et parce qu’il entend œuvrer en demeurant fidèle à ceux qui fondent l’engagement d’une vie, il est critiqué, attaqué, moqué, vilipendé, insulté, injurié, haï même. Et jusqu’à aujourd’hui, cette haine odieuse de quelques-uns le poursuit, même dans son soleil d’outre-tombe. Ses ennemis les plus farouches n’ont de cesse de vouloir lui accoler l’étiquette, qu’ils pensent infamante, de « laxiste ». Jusque sous les fenêtres de son ministère, ils vociféraient. Mais aujourd’hui, comme hier, ceux qui dénoncent le laxisme d’une justice qui ne tue plus n’aiment pas que la justice soit juste. Chaque fois que ses ennemis traitent Robert Badinter de laxiste, ils lui décernent le titre d’humaniste.“
Robert Badinter wurde am 30. März 1928 in Paris als Sohn jüdischer Einwanderer aus Bessarabien geboren. Während des Zweiten Weltkriegs verlor er seinen Vater, der 1943 von der Gestapo verhaftet und in Sobibor ermordet wurde. Nach dem Krieg studierte Badinter Literatur und Jura. 1951 wurde er Anwalt, 1952 wurde er promoviert und ab 1965 lehrte er als Professor für Privatrecht.
Sein Engagement gegen die Todesstrafe wurde 1972 durch die Hinrichtung von Roger Bontems ausgelöst. Durch die Verteidigung von Patrick Henry 1977 wurde er zu einer Symbolfigur des Kampfes gegen die Todesstrafe. Nach der Wahl von François Mitterrands zum Staatspräsidenten wurde Badinter 1981 Justizminister. Er setzte durch ein Gesetz am 9. Oktober 1981 die Abschaffung der Todesstrafe durch. Andere bedeutende Reformen wie Entkriminalisierung der Homosexualität und die Einführung eines Entschädigungssystems für Verkehrsunfallopfer sind mit seinem Namen verknüpft .
Von 1986 bis 1995 war Badinter Präsident des Conseil constitutionnel, leitete die „Badinter-Kommission“ während der Jugoslawienkriege. 1995 wurde er Senator der Hauts-de-Seine.
Robert Badinter starb am 9. Februar 2024 im Alter von 95 Jahren.
Heute sagte Staatspräsident Emmanuel Macron anlässlich der Überführung von Robert Badinter ins Pantheon unter anderem:
„Robert Badinter wird in das Panthéon aufgenommen, und wir hören seine Stimme, die für seine großen, wesentlichen und unvollendeten Kämpfe eintritt: die weltweite Abschaffung der Todesstrafe, den Kampf gegen das Gift des Antisemitismus und seine Hassprediger, die Verteidigung der Rechtsstaatlichkeit. Seine Kämpfe sind diejenigen, die Jahrhunderte überdauern und unsere Ideale tragen, wie die wahre Definition dessen, was wir sind.
An erster Stelle steht der Kampf gegen den Antisemitismus: Robert Badinter weiß genau, was der Kampf gegen den Holocaustleugnung, gegen Robert Faurisson und so viele andere und gegen alle Fälscher der Geschichte bedeutet. Man darf niemals aufgeben, den Antisemitismus zu bekämpfen. Wenn man im Schulhof „Tod den Juden“ gehört hat, wenn man gesehen hat, wie die eigenen Eltern aufgrund der antisemitischen Gesetze des Vichy-Regimes gezwungen waren, ihre Geschäfte zu verkaufen, wenn man in Lyon, in der Rue Sainte-Catherine, nur wenige Minuten nach der Verhaftung des eigenen Vaters beinahe selbst verhaftet worden wäre nur wenige Minuten nach der seines eigenen Vaters, wenn man weiß, dass seine Familie und seine Angehörigen denunziert, verhaftet und ermordet wurden, weil sie Juden waren, wenn man vergeblich auf die Rückkehr dieses Vaters gewartet hat, der auf Befehl von Klaus Barbie in Lyon verhaftet und in Sobibor ermordet wurde, wenn man denselben Klaus Barbie vor das Schwurgericht einer Justiz bringen musste, die niemanden mehr tötet, nicht einmal den eifrigsten Nazi-Verbrecher…
Als Justizminister ist Robert Badinter Hüter eines Ideals. Und weil er sich dafür einsetzt, denen treu zu bleiben, die sein lebenslanges Engagement begründen, wird er kritisiert, angegriffen, verspottet, verunglimpft, beleidigt, beschimpft, gehasst…
> Rendez-vous de l’histoire : hommage à Robert Badinter Le café pédagogique
Der Beitrag wurde am Donnerstag, den 9. Oktober 2025 um 22:17 Uhr veröffentlicht und wurde unter Allgemein abgelegt. Kommentare und Pings sind derzeit nicht erlaubt.